LA VIANDE de dauphin, qu’en est il ?

Publié le par stopthegrind2010

Moyen de subsistance : « Ce qui permet l'existence matérielle d'un individu, d'une collectivité ».

 

Soyons clairs : si les dauphins constituaient une ressource de subsistance pour les féringiens, ils devraient en consommer en quantité telle qu’ils en seraient peut être déjà tous morts. La viande est si polluée en mercure, en métaux lourds et en pesticides que la consommation est fortement déconseillée par les médecins des iles eux-mêmes. Du fait de leur consommation passée, on rencontre aux Féroé des jeunes de 15 ans atteints de la maladie de Parkinson et l’archipel enregistre parmi les plus hauts taux de malformations congénitales au monde. Le lard qui était la première source de protéines à l’ époque où les iles étaient isolées du reste du monde n’est plus du tout consommé aujourd’hui car il concentre, encore plus que la viande, l’essentiel des métaux lourds et des polluants.

Et bien que l’essentiel de la viande soit distribué (le partage de la viande fait partie de la tradition), elle n’est pas nécessairement consommée : lors de nos excursions sur les îles, nous avons retrouvé de la viande de globicéphale laissée à pourrir dans des décharges à ciel ouvert, le lendemain de la fameuse phase de découpe et de « partage ».


L’époque où les dauphins constituaient une ressource de subsistance pour l’ile est révolue depuis bien longtemps. Aujourd’hui, les féringiens bénéficient d’un des plus hauts niveaux de vie en Europe grâce aux généreuses subventions octroyées par le Danemark (smic féringien = 21 000 couronnes = 3000 euros) et leurs super marchés n’ont rien à envier aux nôtres. Une seule chose n’a pas changé : le sang des dauphins coule toujours.

Publié dans Le contexte

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