Raconte moi le Grind - partie 2

Publié le par stopthegrind2010

Les crochets rattachés à des cordes s’enfoncent dans l’évent des dauphins qui sont ainsi tirés hors de l’eau et achevés au couteau sur la plage. Ils se voient mourir les uns les autres, eux qui sont de nature si solidaire sont ici impuissants. Ils ne peuvent rien faire pour les leurs, ni pour eux-mêmes. Les globis ne chantent plus, ils hurlent.
Peut être encore plus que toutes les images de grind, leurs cris traduisent la douleur et le stress difficilement concevable de leurs derniers instants. Aux hurlements des dauphins se mêlent les cris de leurs bourreaux, les hommes sont surexcités, souvent alcoolisés et grisés par l’adrénaline que leur procure cette « confrontation avec la nature » comme ils définissent eux-mêmes le grind. Tous les dauphins y passent, mâles, femelles gestantes, bébés… ceux qui tentent de fuir sont rattrapés, il n’y a jamais aucun rescapé. Les lames acérées et les crochets s’enfoncent dans la chair des animaux qui se débattent violement sans jamais pouvoir être en mesure de fuir. La mer devient un gigantesque bain de sang.
Les dauphins deviennent l’exutoire de toutes les tensions, le meilleur des punching ball et c’est permis : c’est la tradition. C’est la communion suprême du village, tous unis dans un but commun: vivre intensément la mort des autres. Massacrer des familles entières de dauphins, rapproche ces hommes entre eux (disent-ils). C’est ainsi qu’ils se créent des liens de sang.

 

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Crochet enfoncé dans l’évent pour trainer le dauphin sur la plage où il sera mis à mort..

 

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Publié dans Le contexte

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